À l’origine un jouet pour enfants, le « pogo-sticking » s’est récemment invité dans le jargon du SEO. Son importance nouvelle est liée à l’avènement du machine-learning, qui donne du poids à des métriques autrefois marginales. En effet, depuis Rankbrain, faire baisser votre taux de pogo-sticking est devenu primordial pour rester en haut des pages de résultat sur Google. Découvrez 5 conseils pour y arriver en fin d’article.
Qu’est-ce que le pogo-sticking ?
En deux mots, le pogo-sticking, c’est le fait qu’un internaute ne passe que quelques secondes sur une page apparue dans les résultats de recherche, avant de cliquer sur le bouton « précédent » de son navigateur ou de fermer l’onglet.
Par exemple, imaginez que vous effectuez une recherche sur Google : vous ouvrez la première page des résultats, mais après un scan rapide, celle-ci ne vous paraît pas pertinente. Vous revenez à la page précédente, celle des résultats du moteur de recherche. Même chose pour le second résultat : il met trop de temps à charger, ou la page propose une interface franchement démodée. Vous revenez aussitôt sur la page de résultats Google : vous venez de faire du pogo-sticking.
« Pogo-sticking » est le nom en anglais du bâton de saut qui permet de rebondir sur le sol. En SEO, c’est très proche du taux de rebond, avec une nuance : contrairement à ce dernier, le pogo-sticking est lié à une SERP précise (et donc à une expression-clé). Google mesure ce genre de données (grâce à son navigateur Chrome) et en fait un indicateur négatif pour les sites. En effet, si le taux de pogo-sticking d’une page est supérieur à la moyenne, celle-ci peut descendre dans les résultats de recherche. C’est la conséquence de la grande liberté donnée au machine learning pour fournir de meilleures pages de résultats aux internautes.
Comment faire baisser le taux de pogo-sticking de sa page web ?
Faire baisser le taux de pogo-sticking fait partie des nouvelles préoccupations des SEO, qui cherchent à maximiser les « outputs » d’une page de résultat. En d’autres termes, une fois que votre page apparaît sur une page de résultat, seul la moitié du chemin est faite : comment faire pour que l’internaute vienne effectivement sur votre site – et y reste ?
Bien sûr, ça revient à créer du bon contenu, unique et intéressant : rien de nouveau au premier abord. Mais c’est un peu plus subtil que ça.
Cette présentation de Rand Fishkin (Moz) détaille brillamment les leviers qui permettent de maximiser vos résultats à partir des outputs d’une page de résultats. Il y aurait 5 critères de qualité que votre site doit viser : Relative CTR (le CTR relatif), Short vs Long-Click (clic court ou clic long), Content Gap Fulfillment (combler un manque de contenu), Amplification and Loyalty (amplification et loyauté) et Task Completion Success (accomplissement de la tâche).
Faire baisser votre taux de pogo-sticking est lié au deuxième critère, Short vs Long Click (le « short click » étant le fait de ne rester que quelques secondes sur la page). Mais il est aussi associé à trois autres critères : le Relative CTR, le Content Gap Fulfillment et le Task Completion Success. Voici comment faire baisser votre taux de pogo-sticking :
1 – Ne pas survendre son site dans la méta-description
Pour faire augmenter votre CTR relatif, vous êtes tentés de survendre votre site dans le méta-titre et la méta-description. C’est une erreur à éviter ! Au contraire, pour maintenir un taux de pogo-sticking faible, il faut que les méta-données reflètent fidèlement le contenu de votre page. Si celui n’est pas assez attrayant, améliorez-le, mais ne vous contentez pas de gonfler les méta-description sans rien derrière !
Le méta-titre et la méta-description peuvent donc être tournés de façon attrayante et avenante, mais il ne faut jamais promettre quelque chose qu’on ne trouvera pas sur la page.
2 – Un site rapide à charger
Rien de nouveau ici : un site rapide à charger est toujours aussi important pour le SEO ! EN effet, selon cette étude de Kissmetrics, environ 40% des internautes quittent la page si celle-ci met plus de 3 secondes à charger. Mieux, passer franchement sous la barre des 1 secondes est plus que recommandé pour optimiser l’expérience utilisateur. Vous pouvez utiliser un logiciel comme Screaming Frog pour calculer gratuitement le temps de chargement de toutes les pages de votre site web.
3 – Une page qui réponde au besoin de contenu de l’internaute, et au-delà
Tout a été dit sur l’importance ce créer du contenu de qualité pour les sites internet. Réduire le taux de pogo-sticking, c’est aller au-delà : votre site doit apporter à l’internaute le contenu qu’il recherche, mais aussi celui dont il à besoin même s’il ne le sait pas encore (après tout, c’est vous l’expert). C’est la théorie du contenu 10X, exposée ici par Moz.
Par exemple, cet article : il vise d’abord à informer les internautes qui cherchent une définition du pogo-sticking. Mais il ne s’arrête pas là : quelqu’un qui s’intéresse à la définition du pogo-sticking a certainement aussi besoin de le faire baisser sur son site. D’où l’intérêt de donner des conseils dans ce sens. Votre contenu doit faire le « extra mile », en proposant un contenu exhaustif qui donne envie de rester sur votre page parce que tout y est.
4 – Une page qui remplisse sa mission pour l’internaute
Une requête sur Google, cela correspond à une tâche précise que l’internaute cherche à compléter. Il peut s’agir de s’informer, d’acheter quelque chose, de recevoir un conseil, de comparer des items, de trouver un professionnel à proximité… Le pogo-sticking, c’est ce qui arrive quand une page a ranké sur un mot clé mais n’a pas réussi à remplir la mission qui lui était associée.
Quelle est la mission que cherche à accomplir un internaute qui effectue telle recherche sur Google ? Est-ce que votre page répond à cette mission (et au-delà) ? C’est LA question qu’il faut se poser au moment de positionner une page sur un mot clé. Sans quoi, son taux de pogo-sticking va probablement être élevé.
5 – Un site engageant pour l’internaute
L’ « engagement » des internautes, c’est leur proposer d’être acteurs de votre site. Cela passe parfois par des petits plus, qui peuvent prendre plusieurs formes, même les plus originales. Par exemple, sur cette page du New-York Times, l’internaute est invité à dessiner sur le tableau ce qu’il estime être la corrélation entre revenu et études universitaires (avant d’accéder au vrai tableau).
C’est un excellent moyen d’engager l’internaute, avec un contenu interactif. Les sondages, les abonnements à un contenu premium (ou à une newsletter) ou les « call-to-action » en général peuvent servir pour inviter votre lecteur à prendre part à votre site, et à ne pas rester passif.